Dopage

Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales.



Catégories :

Dopage - Vocabulaire sportif - Affaire sportive


Poste de contrôle anti-dopage, Tour de Taïwan 2008.

Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales (hématocrite dans le sang, battements du cœur, confiance en soi, etc. ). Le terme anglais «doping» fut beaucoup employé avant que le Comité du langage scientifique n'impose une francisation en 1958.

Le dopage n'existe pas qu'au niveau sportif. La prise de substances variées, dans l'objectif d'accroître les performances est une pratique de plus en plus courante dans le milieu étudiant ou professionnel. On parle alors de «conduite dopante».

Définition du dopage

La première définition légale du dopage en France date de 1965. En effet, la loi du 1er juin 1965 considère comme dopé : "Quiconque aura en vue ou au cours d'une compétition sportive, utilisé sciemment l'une des substances déterminées par le règlement d'administration publique, qui sont conçues pour accroître artificiellement et passagèrement ses possibilités physiques et sont susceptibles de nuire à sa santé".

Cette définition renvoie à une liste de substances particulièrement détaillée.

Historique

Le dopage est une pratique particulièrement ancienne. Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : des nageurs à Amsterdam. À la même époque, le vin Mariani était conseillé aux sportifs. Il était «aromatisé» avec des feuilles de coca. Le premier mort à cause du dopage le fut en 1896.

On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes. Sur l'épreuve d'athlétisme du 100 mètres, dans les années 1960, les performances connaissent un bond avant de se stabiliser dans les années 70-80. Mais les performances redécollent à partir des années 1980, soit au moment où l'EPO et de nouvelles hormones, anabolisants et produits masquant indétectables sont mis sur le marché.

Suite au décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la fédération mondiale de cyclisme effectua des contrôles officieux sur les cyclistes choisis aux Jeux de Tokyo en 1964. Ces résultats ne furent jamais divulgués mais, à Mexico, lors des Jeux Olympiques d'été de 1968 le CIO officialise les contrôles anti-dopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité. Pour éviter les contrôles positifs aux JO de Montréal, les Soviétiques installent sur le Saint-Laurent, un bateau laboratoire, dont l'objectif était de vérifier les échantillons d'urine des sportifs soviétiques avant de les engager dans les compétitions. Il faudra attendre 1989, pour que le CIO mette en place les contrôles inopinés.

En 1998, un scandale (affaire Festina) éclabousse le Tour de France. Le soigneur de l'équipe cycliste Festina Willy Vœt, à laquelle appartient Richard Virenque est interpellé à la frontière en possession de 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules d'EPO. Bruno Roussel, directeur sportif de l'équipe, avoue l'existence d'une «gestion concertée de l'approvisionnement des coureurs en produits dopants». Le grand public découvre alors l'étendue de ces pratiques dopantes. Dans la publication des recherches (2000) menées sur les échantillons d'urine congelés des coureurs du Tour de France 1998, le laboratoire national de dépistage du dopage estime qu'«il est hautement vraisemblable que nous pourrions retrouver les traces d'une prise d'EPO sur un nombre élevé des 102 échantillons, peut-être même sur tous». Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.

Plusieurs affaires de dopage suivront surtout en Italie avec le Blitz du Giro 2001, le procès de la Juventus, le procès du docteur Michele Ferrari (conseiller médical et ami de Lance Armstrong) ou l'affaire des veuves du Calcio ainsi qu'aux États-Unis avec l'affaire Balco (voir Tim Montgomery).

Il est désormais presque prouvé (2005) que Lance Armstrong était sous EPO en 1999 (étude rétrospective d'urines[1]).

Aujourd'hui, associé aux contrôles inopinés, le suivi longitudinal des sportifs semble être l'arme la plus efficace pour lutter contre le dopage et ses pratiques masquantes, dans la mesure où il permet non plus de détecter les produits dopants, mais une modification anormale de la physiologie du sportif.

Dopage d'État

Après la chute du mur de Berlin et l'ouverture des archives de la Stasi, on découvre que la RDA avait mis au point un vaste programme de dopage de ses sportifs. Les injections de testostérone et d'anabolisants étaient une pratique courante, ou alors systématique, y compris chez des enfants.

Suite à l'affaire de blanchiment de contrôles positifs par la Fédération américaine d'athlétisme révélée par le cas de Jerome Young en 2003, le Comité olympique américain a reconnu en 2003 que, depuis les années 80, 24 athlètes ont gagné des médailles olympiques après un contrôle positif laissé sans suite. Il faut y ajouter les neuf contrôles positifs mystérieusement disparus lors des Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles.

Dans les années 1990, les résultats des Chinois en natation surprennent. Une trentaine de nageurs chinois furent contrôlés positifs par la découverte, le 8 janvier 1998, par les douanes australiennes, de somatotropine (hormone de croissance indétectable) dans les bagages de la nageuse Yuan Yuan.

Les produits et techniques dopantes par effet recherché

Les pratiques dopantes sont le plus souvent complémentaires et associées les unes aux autres augmentant par la même occasion les risques et les inconnues quant aux effets à long terme du dopage sur la santé.

Les connaissances quant aux effets dopants sont principalement empiriques et les études scientifiques restent rares à ce sujet[2].

Pour modifier la morphologie

Les hormones de croissance permettent de jouer sur la morphologie du sportif dans les disciplines où la taille est déterminante (basket-ball et volley-ball pour les sportifs de grande taille et cyclisme et haltérophilie pour ceux de petite taille). En RDA l'hormone de croissance était administrée particulièrement tôt dans la formation du sportif (à l'âge de 14 ans dans le cas de Petra Schneider, médaillée d'or du 400 m 4 nages en 1980).

Pour augmenter la force et la puissance musculaire

L'intérêt d'une masse musculaire plus importante semble évident : la puissance du sportif sera plus grande, mais aussi dans une certaine mesure sa résistance à l'effort.

Familles de produits permettant d'augmenter la masse musculaire :

Pour perfectionner l'oxygénation

Le salbutamol est particulièrement utilisé dans l'ensemble des sports : à peu près 70 % des sportifs des JO de Lillehammer, en 1994, avaient un certificat médical qui les autorisait à prendre ce médicament pour soigner leur asthme[3], [4] (de même que 87 % des sprinteurs aux JO d'Atlanta, tandis qu'il n'y a que 2, 7 % d'asthmatiques dans la population globale)  ; on retrouve les mêmes proportions dans de nombreux autres sports, dont le cyclisme. Elle permet de perfectionner le passage de l'oxygène dans le sang, et par conséquent d'en apporter plus aux muscles.

Le stage en altitude permet d'accroître le nombre de globules rouges dans le sang et , donc, assure une meilleure oxygénation. Cependant, cet effet bénéfique est perdu rapidement au retour à une altitude normale. Il est envisageable de prélever du sang au cours du séjour en altitude ou d'une cure d'EPO. Le sang est stocké jusqu'au déroulement des épreuves sportives. À ce moment-là, il est transfusé au sportif pour qu'il bénéficie à nouveau de l'avantage d'un plus grand nombre de globules rouges dans le sang. Une autre technique consiste à placer le sportif dans un caisson hypobare pour recréer artificiellement les conditions d'altitude et stimuler ainsi la production de globules rouges.

L'érythropoïétine (EPO) est une hormone naturelle stimulant la production de globules rouges, qui sont produits par la mœlle osseuse. L'effet d'augmentation du nombre d'hématies se mesure par une élévation du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite dans le sang. Une quantité élevée de transporteurs d'oxygène permet d'augmenter l'apport en O₂ aux tissus. L'inconvénient réside dans l'augmentation outrancière de l'hématocrite, pouvant provoquer des complications cardiovasculaires. Il a été intensivement utilisé dans le cyclisme – et certainement la totalité des sports d'endurance – dans les années 90.

Les perfluorocarbures (PFC) sont des transporteurs d'oxygène qui n'augmentent pas l'hématocrite, mais ces produits sont particulièrement dangereux. Ils ont néenmoins été utilisés par l'Équipe Festina.

L'hémoglobine animale modifiée commercialisée depuis 1998 n'augmente pas non plus l'hématocrite et présente l'avantage de fonctionner dès l'absorption sans augmenter la viscosité du sang. Cela ne diminue pas pour tout autant les risques d'œdèmes pulmonaires ou cérébraux et d'hémorragies graves.

La transfusion homologue consiste à transfuser le sang d'un donneur au groupe sanguin et rhésus compatibles. Cette méthode est aisément détectable. [5]

La transfusion autologue est basé sur le même principe que la transfusion homologue, mais utilise le sang de la personne dopée qui a été préalablement retiré et congelé en vue de son stockage. Il n'existe en 2007 pas de méthode de test servant à déceler ce dopage. Le sang stocké nécessite un appareillage particulièrement lourd car il faut passer le sang dans une centrifugeuse afin d'éliminer le sérum du sang exploitable.

Pour accroître la concentration

Amphétamines, alcool, béta-bloquants sont utilisés pour vaincre le stress de la compétition ou augmenter la concentration du sportif, par exemple le propanolol en biathlon ou en tir à la carabine, où les meilleurs apprennent à tirer entre 2 battements de cœur pour augmenter la précision[6].

Pour se dépasser

Stylo d'insuline

C'est dans la classe des narcotiques qu'on trouve les produits pour oublier la douleur, certains produits comme l'héroïne faisaient partie du «pot belge». Les substances interdites les plus connues sont l'héroïne, la morphine et la méthadone.

Pour vaincre la sensation de fatigue :

Pour maîtriser le rythme veille-sommeil

L'usage militaire des amphétamines est bien connu, mais cet usage peut aussi être utile dans les disciplines demandant un important maintien de vigilance (Paris-Dakar, course de voile en solitaire…). Ils peuvent être associés aux benzodiazépines pour favoriser le sommeil après l'épreuve.

Pour perdre du poids

Les diurétiques permettent de perdre rapidement du poids par l'urine. Cela est particulièrement utile dans les sports où rentre en compte les catégories de poids comme la boxe ou quand ce dernier est un handicap (aviron (sport) , équitation). Les diurétiques sont aussi de très bons masquants : ils permettent de diminuer la concentration des produits dopants détectés dans les urines. Mais leur usage n'est pas sans risque : problèmes cardiaques, rénaux, déshydratation, crampes…

Produits masquants

La Ventoline (salbutamol), hormis ses vertus dopantes, masque les amphétamines.

Le probénécide, utilisé en thérapeutique comme urico-éliminateur, facilite l'élimination de nombreuses substances. Certains grands champions cyclistes (Pedro Delgado, leader du tour de France en 1988) mais aussi Romain Poinsot en 1990 échappèrent à la sanction, car ce produit n'était pas interdit par leur fédération.

De plus, le Propecia, sert aussi à masquer la prise de stéroïdes. Cependant, sa véritable utilité est d'empêcher la chute de cheveux causée par la calvitie. Il a été prouvé que le gardien de but de la LNH (hockey), José Théodore, en prenait. Il avait cependant une autorisation d'un médecin et de la ligue.

Autres

Certaines drogues sont aussi reconnues d'un point de vue légal comme des produits dopant même si les bénéfices sur les capacités physiques sont nuls. C'est ainsi que certains sportifs sont positifs au contrôle antidopage après avoir fumé du cannabis. Même si la consommation en est interdite aux sportifs pour des raisons morales, leur effet relaxant peut, dans une certaine mesure, être dopant.

Pendant un temps, l'alcool a est membre de la liste des produits interdits. Actuellement, il n'est plus interdit que dans quelques sports avec un seuil de tolérance : Aéronautique (0, 20 g/l), Automobile (0, 10 g/l), Boules (0, 10 g/l), Karaté (0, 10 g/l), Motocyclisme (0, 10 g/l), Motonautique (0, 30 g/l), Pentathlon moderne (0, 10 g/l) pour les épreuves comprenant du tir, Tir à l'arc (0, 10 g/l).

Conséquences sur la santé

Le dopage met en danger la santé du dopé. Plusieurs coureurs cyclistes qui ont avoué avoir pris de l'EPO, ont raconté que leur soigneur les réveillait la nuit pour leur faire faire de l'exercice. L'objectif est d'éviter un arrêt cardiaque à cause d'un effet secondaire du produit dopant. En effet, le perfectionnement de l'oxygénation des muscles s'obtient grâce à une augmentation du nombre des globules rouges, ce qui épaissit le sang. Lorsque le cœur, au repos, ralentit, le sang devient de moins en moins fluide, et peut arrêter le cœur.

Dans son ouvrage le dopage en question, Jean-François Bourg indique que l'espérance de vie d'un joueur professionnel de football américain ne dépassait pas 55 ans dans les années 1990. Selon le docteur Jean-Pierre de Mondenard, qui a étudié les dossiers médicaux des participants du tour de France depuis 1947, pour les coureurs le risque de décès cardiaque avant 45 ans est cinq fois supérieur à la moyenne.

Cas célèbres et aspects juridiques

Évolution de la législation antidopage

Novembre 2007 : le Code mondial antidopage prévoit des amendes

Le Code mondial antidopage révisé, officiellement adopté en clôture de la Conférence de Madrid le 17 novembre 2007, prévoit la possibilité d'infliger des sanctions financières aux sportifs convaincus de dopage, selon Richard Young, juriste rédacteur de ce texte. Chaque fédération mondiale ou organisation nationale antidopage pourra, au terme de l'article 10.12 du nouveau Code, intégrer dans son règlement la possibilité d'infliger de telles sanctions et leurs modalités. Cependant, les «amendes» ne pourront en aucun cas être «reconnues comme une raison de diminuer une période de suspension ou une autre sanction» — comme une annulation de résultat —, prévoit la version révisée du Code mondial. L'imposition de sanctions financières était l'une des demandes des sportifs eux-mêmes et du Comité mondial olympique (CIO) [7]..

Janvier 2008 : peine de prison

Sans que cela ne soit directement législatif, mais plutôt une nouveauté jurisprudentielle, un tribunal américain a condamné pour la première fois une sportive à 6 mois de prison ferme, non pas directement pour son dopage illicite, mais pour parjure durant l'enquête dans l'affaire Balco, ainsi qu'au remboursement de 800 000 de primes à l'AAF.

Le dopage par sport

Cyclisme

Athlétisme

Football

Tennis

Rugby

Catch

En 2007, la World Wrestling Entertainment (WWE) révèle une liste de 16 catcheurs ayant eu recours au dopage entre 2003 et février 2007. La liste révèle aussi comment ils se sont dopés :

Dix catcheurs ont été vus par le président Mr. McMahon. Tous ont été suspendus 1 mois sauf six catcheurs. Un catcheur sera suspendu 3 mois pour suspension récidive, et deux renvoyé. les deux renvoyés sont Simon Dean (renvoyé le 31 août) et Eugene (renvoyé le 2 septembre). Pour les deux renvoyés, seul Eugene catchait toujours. Simon Dean était dans la direction. Pour le quatrième, Gregory Helms, il ne peut pas être suspendu car il est blessé et son retour sur le ring et attendu pour uniquement juillet 2008 ! Pour le cinquième, Edge, lui aussi était blessé et a purgé sa suspension le temps de sa blessure et est revenu comme prévu au Survivor Series 2007. Le sixième, Randy Orton, il n'a pas été suspendu car à ce moment là, il était le challenger pour le WWE Championship que détenait John Cena et la rivalité entre les 2 hommes était trop avancée pour l'arrêter. La blessure de John Cena quelques semaines plus tard lui aura profité car il a gagné le titre peu après.

Pour dissimuler l'affaire, il suspend les catcheurs impliqués en les faisant passer pour blessés, en battant les champions impliqués dans l'affaire ou de ne pas les faire apparaître dans le PPV Unforgiven 2007 pour que leur suspension prenne effet juste après le 1er septembre.

Ainsi, les trois plus célèbres catcheurs de RAW, Triple H, Jeff Hardy et John Cena se sont chargés de «blesser» le puissant champion Umaga (Jeff Hardy reprend le titre et Triple H l'attaque sauvagement plus tard dans la soirée) et leur General Manager William Regal (John Cena l'attaque sauvagement après l'annonce de son match contre Randy Orton à Unforgiven 2007).

Durant l'ECW, c'est CM Punk qui s'est chargé de battre le champion John Morrison.

Désormais la WWE donne des suspensions à ceux qui se sont dopés. Pour la première suspension, elle est d'une durée d'un mois. Pour la seconde, elle est de 2 mois et la troisième, le catcheur est renvoyé de la WWE. Depuis le 1er novembre 2007, ces suspensions sont rendues publiques.

Jœy Mercury, l'ancien coéquipier de John Morrison a été renvoyé de la WWE à cause de plusieurs cas de dopage.

2008 : Jeff Hardy, contrôlé positif à la cocaïne en mars 2008. Il est déchu de son titre intercontinental (repris par Chris Jericho) et est suspendu 2 mois.

2008 : en avril 2008, la police américaine a trouvé des stéroïdes dans le grenier de Mike Knox, catcheur à la WWE, sans pour tout autant que ce dernier ne se fasse contrôler positif. Cependant, il a été sanctionné par la WWE.

2008 : William Regal, contrôlé positif en mai 2008. Il est déchu de son poste de General Manager de RAW (remplacé par Mike Adamle lors du RAW du 28 juillet) mais pas de son titre de King Of The Ring 2008 et est suspendu 2 mois.

2008 : Jimmy Wang Yang a été contrôlé positif le 9 juin et est suspendu de la WWE pour une durée d'un mois.

Effets médiatiques sur les sports concernés

Une bannière de spectateurs lors du Tour de France 2006

Le dopage concerne essentiellement les sportifs de haut niveau, professionnels mais également amateurs. Ces dernières décennies, le dopage transparaît dans les médias lors de grands scandales : élimination de coureurs connus lors du Tour de France cycliste, trois footballeurs morts d'arrêt cardiaque en quelques mois fin 2003 et début 2004, etc.

Outre les morts prématurées de jeunes personnes ou les maladies développées (voir les athlètes féminines de l'ancienne RDA), ces scandales suscitent la crainte des sponsors des grands événements sportifs : ces entreprises prêtes à investir de fortes sommes pour que leur marque apparaissent au maximum, ne veulent cependant pas que leur nom soit associé à des pratiques illégales.

Pour ne pas effrayer les sponsors, la «loi du silence» s'impose dans les équipes et les médias. Les instances sportives sont aussi complices :

Hématocrites : homme 42 à 54% femme 37 à 47% (valeurs de référence du centre des concours de l'internat, au-dessus il s'agit de valeurs pathologiques, au-dessus de 50 il n'y a pas de problèmes de santé mais ce sont des valeurs anormales).

Statistiques

Les statistiques restent complexes, la pratique étant fréquemment cachée. Elles reposent le plus fréquemment sur des questionnaires anonymes. Les stéroïdes anabolisants auraient été utilisés par un à trois millions d'américains[22]. D'autres sondages montrent qu'entre 1 à 5% des adolescents américains ont pris dans certains cas des stéroïdes dans un but de dopage[23]. Ces chiffres peuvent dépasser 10% dans certains types de population (utilisateurs de salles de sports allemands[24]).

Un autre moyen indirect d'estimer l'importance de sa pratique est d'analyser les demandes individuelles de renseignements auprès d'organismes spécialisés dans l'information sur le dopage : en Suède, près d'un tiers des questions émanent de gymnastes à propos des stéroïdes[25].

Dans le cyclisme, un des rares sports où les contrôles sont habituels, près de 1000 coureurs professionnels ayant été impliqués dans des affaires de dopage ont été répertoriés[26]. Depuis la fin des années 1990, on compte en moyenne plus de 60 cas chaque année. Peu de comparaisons sont envisageable avec d'autres sports, le suivi n'étant pas le même.

Notes et références

  1. Armstrong dans la tourmente sur le site de L'Équipe
  2. Sjöqvist F, Garle M, Rane A, Use of doping agents, particularly anabolic steroids, in sports and society, Lancet, 2008;371 :1872-1882
  3. L'allarme del CIO sull'abuso del salbutamolo
  4. Revue de presse du 10 août 2000 - revue de presse - MILDT
  5. «Une situation surréaliste» - Entretien avec Gérard Dine professeur de biotechnologies à l'école Centrale de Paris qui explique ce que sont les transfusions homologues dans le dopage - Le Figaro, 24 juillet 2007
  6. http ://www. biathlonpatrickcote. com/enter/id8. html
  7. «Un nouveau code mondial pour lutter contre le dopage», swissinfo. ch, 17 novembre 2007.
  8. «Adieu Tom Simpson», Panorama, ORTF, 14/07/1967
  9. communiqué de l'UCI sur les aveux d'anciens coureurs de l'équipe Telekom
  10. «Armstrong positif aux corticoïdes»
  11. [1] Prison avec sursis pour le couple Rumsas
  12. [2] Le coureur lituanien, troisième du Tour 2002, a été contrôlé positif à l'EPO le 16 mai dernier lors du Giro
  13. «Le TAS confirme la suspension de deux ans de Tyler Halmilton», tsr. ch, 11/02/2006
  14. «Roberto Heras : Contre-analyse confirmée», L'Equipe, 25/11/2005
  15. «Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, contrôlé positif à la testostérone», Le Monde, 27 juillet 2006
  16. http ://www. lesoir. be/sports/cyclisme/tom-boonen-controle-positif-a-2008-06-10-604588. shtml Tom Boonen contrôlé positif à la cocaïne, Le Soir, 10 juin 2008
  17. «Cyclisme : confessions d'un dopé», Le Monde, 9 juin 2009.
  18. Astarloza positif à l'EPO sur lequipe. fr, 31 juillet 2009. Consulté le 31 juillet 2009
  19. «Soupçons de dopage sur l'athlétisme russe», Le Monde, 15 août 2006.
  20. " Wilander and Novacek Are Banned", The New York Times, 15 mai 1997, lien consulté le 25 juillet 2007
  21. Voir Sport. fr
  22. Tokish JM, Kocher MS, Hawkins RJ, Ergogenic aids : a review of basic science, performance, side effects, and status in sports, Am J Sports Med, 2004;32 :1543-1553
  23. Thiblin I, Petersson A, Pharmacœpidemiology of anabolic androgenic steroids : a review, Fundam Clin Pharmacol, 2005;19 :27-44
  24. Striegel H, Simon P, Frisch S, et als. Anabolic ergogenic substance users in fitness-sports : a différent group supported by the health care system, Drug Alcohol Depend, 2006;81 :11-19
  25. Eklöf AC, Thurelius AM, Garle M, Rane A, Sjöqvist F, The anti-doping hot-line, a means to capture the abuse of doping agents in the Swedish society and a new service function in clinical pharmacology, Eur J Clin Pharmacol, 2003;59 :571-577
  26. Cyclisme & Dopage - L'annuaire du dopage

Voir aussi

Bibliographie

Travaux académiques

Témoignages

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Dopage_(sport).
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 06/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu