Stéroïde sexuel

Un stéroïde sexuel est une hormone stéroïde qui interagit avec les récepteurs des androgènes ou les récepteurs des œstrogènes ou le récepteur de la progestérone chez les vertébrés.



Catégories :

Stéroïde sexuel - Hormone sexuelle - Hormone

Un stéroïde sexuel est une hormone stéroïde qui interagit avec les récepteurs des androgènes ou les récepteurs des œstrogènes ou le récepteur de la progestérone chez les vertébrés. Les stéroïdes sexuels naturels sont produits par les gonades (les ovaires ou les testicules), par les surrénales, par conversion d'autres stéroïdes sexuels dans d'autres tissus comme le foie ou le tissu graisseux.
Le terme stéroïde sexuel est utilisé comme synonyme de hormone sexuelle.

Les stéroïdes sexuels jouent un rôle important dans les changements du corps qu'on nomme caractères sexuels primaires et caractères sexuels secondaires.

Dans bien des contextes, les deux principales classes de stéroïdes sexuels sont les androgènes et les œstrogènes, principaux (chez les humains) étant respectivement la testostérone et l'œstradiol. Dans d'autres contextes on trouvera une troisième classe de stéroïdes sexuels : les progestagènes, différents des androgènes et des œstrogènes; principal d'entre eux (chez les humains) est la progestérone.

Il y a également de nombreux stéroïdes sexuels de synthèse. Les androgènes de synthèse sont fréquemment nommés stéroïdes anabolisants. Les œstrogènes et progestagènes de synthèse sont utilisés dans les pilules contraceptives. Le diéthylstilbestrol est un œstrogène de synthèse.

Les œstrogènes

Les œstrogènes sont au nombre de trois : l'œstrone (E1), œstradiol (E2) et œstriol (E3). À concentration égale, l'E2 exerce un effet biologique plus puissant que l'E1 qui lui est plus puissant que l'E3. L'E2 peut être converti réversiblement en E1 et en E1-sulfate. Ce sulfate est le métabolite quantitativement principal dans la circulation ; cette conversion enzymatique a lieu dans le foie. Les œstrogènes sont excrétés dans l'urine sous forme de glucuronides ou de sulfates.

L'œstradiol

Chez la femme en âge de reproduction, L'œstradiol (E2) est produit principalement par conversion enzymatique des androgènes (androstènedione et testostérone). Les androgènes sont produits sous l'influence de la LH par les cellules thécales entourant le follicule et leur conversion en E2 a lieu dans les cellules de la granulosa du follicule grâce à l'aromatase. L'activité de l'aromatase dépend de la FSH. Ainsi une sécrétion harmonieuse de l'E2 dépend-elle des deux gonadotrophines hypophysaire. Chez la femme post-ménopausée les taux bas d'E2 proviennent de la conversion (aromatisation) périphérique (foie, tissus adipeux et muscles) des androgènes sécrétés par les surrénales. Chez l'homme l'E2 circulant provient à 20 % d'une production testiculaire par les cellules de Sertoli ainsi qu'à 80 % de la conversion périphérique des androgènes. Les fonctions principales de l'E2 chez la femme sont l'effet mitotique sur la muqueuse utérine et le sein, le rétrocontrôle (positif et négatif) sur la sécrétion des gonadotrophines hypophysaires et son effet sur la minéralisation de l'os.

L'œstrone

Chez la femme en âge de reproduction, l'œstrone (E1) est produit principalement par conversion enzymatique de l'androstènedione produite sous l'influence de la LH par les cellules thécales. Sa conversion en E1 a lieu dans les cellules de la granulosa grâce à l'aromatase. L'activité de l'aromatase dépend de la FSH. Chez la femme ménopausée et chez l'homme, l'E1 et son sulfate sont le principal œstrogène circulant. La fonction biologique de l'E1 n'est que spéculative mais elle pourrait être en rapport avec un effet régulateur qu'exercerait la conversion de l'E1 en E2 pour ajuster le degré d'œstrogénisation.

L'œstriol

Chez la femme en âge de reproduction, les particulièrement faibles concentrations d'œstriol (E3) sont produites par hydroxylation hépatique de l'E1 et de l'E2. Au cours de la grossesse, l'E3 est produit en quantité massive par l'unité fœto-placentaire. Vu l'absence de 17-hydroxylase dans le placenta et l'absence de 3ß-hydoxydeshydrogénase chez le fœtus la production d'E3 dépend d'une collaboration fœto-placentaire. Ainsi, la prégnénolone placentaire est réduite en dehydrœpiandrostérone sulfate (DHAS) dans la surrénale fœtale. La DHAS retourne au placenta où elle est transformée en androstènedione puis en E3. Les concentrations d'E3 augmentent fortement au cours de la grossesse et sont par conséquent le reflet de la coopération fœto-placentaire. C'est pourquoi le dosage de l'E3 a pendant longtemps été utilisé pour suivre les grossesses à risque. Le rôle biologique de l'E3 est inconnu.

La progestérone

Chez la femme non enceinte mais en âge de reproduction, la progestérone (P4) est principalement d'origine ovarienne, la participation du cortex surrénalien étant négligeable. C'est le pic de LH à mi-cycle qui, en plus d'induire l'ovulation, provoque des changements biochimiques et phénotypiques des cellules de la granulosa, connus sous le nom de lutéinisation. La lutéinisation des cellules de la granulosa les rend capables de produire de la P4. Ainsi, la P4 n'est-elle mesurable qu'à partir du pic de LH, elle est par conséquent produite principalement par le corps jaune. Chez la femme enceinte mais au début de la grossesse (> 12 semaines) la P4 est produite aussi par le corps jaune ; après 12-14 semaines la synthèse et la sécrétion de P4 est exclusivement d'origine placentaire. Chez l'homme ou la femme ménopausée, la P4 provient exclusivement du cortex surrénalien. Le rôle biologique de la P4 est de transformer la muqueuse utérine préstimulée par l'E2 en une muqueuse sécrétoire capable d'accueillir un œuf fécondé. En outre la progestérone inhibe les contractions utérines. La synthèse de P4 par le corps jaune est stimulée par la LH et l'hCG. La régulation de la production placentaire de P4 est toujours mal connue mais semble aussi dépendre, en partie du moins de l'hCG.

La testostérone

Chez la femme en âge de reproduction, la testostérone (T) est produite par les cellules thécales qui entourent le follicule. Cet androgène sert de substrat à la synthèse d'E2 mais apparaît aussi dans la circulation à des taux particulièrement bas. Chez l'homme, la T est produite par les cellules de Leydig. La contribution des androgènes surrénaliens peut être non négligeable dans certaines pathologies. Le rôle biologique de la T chez la femme est de faciliter l'atrésie folliculaire (un follicule dont la capacité d'aromatisation est diminuée et qui par conséquent n'arrive pas à aromatiser l'ensemble des androgènes évolue vers l'atrésie). Chez l'homme la testostérone règle la naissance des caractères sexuels secondaires (voix, pilosité) et contrôle la sécrétion des gonadotrophines.

Voir aussi

Recherche sur Google Images :



"produites in situ dans le"

L'image ci-contre est extraite du site reflexions.ulg.ac.be

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (600 x 732 - 185 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9ro%C3%AFde_sexuel.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 06/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu